Toujours plus haut en Superquad et SXS au GP3R

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Depuis quelques années, le fameux GP3R a pris de l’expansion et s’étend maintenant sur deux fins de semaine, sous l’impulsion du championnat du monde de Rallycross FIA, qui a donné une dimension internationale à l’évènement. Cette partie Rallycross se déroulait du 2 au 4 août, et accueillait la série McGregor ainsi que les Superquad Elka.

Cette année, la série McGregor amenait une partie des SxS, en même temps que les trucks MX PRO 2 qui ont conquis le public, même s’il manquait deux sauts métalliques prévus sur la ligne droite Gilles Villeneuve, à la suite d’un retard de fabrication. Mais les 700 chevaux de ces camionnettes du désert, propulsées aux roues arrière par un moteur V8, suffisaient à assurer le spectacle. Un bon début, avec quatre véhicules présents à la ligne de départ, et celle-ci sera certainement plus étoffée l’année prochaine.

Toujours plus haut en Superquad et SXS au GP3R
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La grande surprise était la présence de Marc-Antoine Camirand, le pilote Nascar Paillé, qui ne manque jamais une occasion de faire un résultat ici au GP3R. Il a ajouté un 23e podium à son palmarès en prenant la troisième position dans une course très disputée.

Tout a commencé avec un faux départ de Guillaume Michaud. Patrick Denis partait en tête dans un nuage de fumée causé par les pneus très sollicités. Marc-Antoine Camirand s’emparait du commandement dès le premier virage. Mais les deux s’accrochaient dans la partie terre. Camirand se retrouvait à l’équerre dans le nez de Denis, qui poussait le V8 pour passer en force. Marc-Antoine, maintenant à contresens, devait repartir en queue de peloton, avec le couteau entre les dents. La puissance se manifestait à chaque virage et faisait glisser les roues arrière des trucks. Des pneus étaient installés sur la ligne droite, pour faire office de chicane et ralentir les puissants bolides. Au dernier tour, Guillaume Michaud entrait dedans comme dans un jeu de quilles. Il perdait du temps et Camirand en profitait pour prendre la troisième position derrière le vainqueur Patrick Denis et Serge Michaud.

Quant aux «side by side», ils sont présents à Trois-Rivières pour la quatrième année, mais avec différents promoteurs. Ils courent sur le même tracé que le rallycross, avec la boucle joker à prendre au moins une fois dans la course. La section est un peu plus longue, mais elle peut s’avérer efficace s’il y a du trafic sur la piste principale. Il y avait une classe SxS Pro pour les moteurs turbo et une autre SxS N.A pour les moteurs atmosphériques.

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Se rajoutaient spécialement au Grand Prix des véhicules prototypes fabriqués à Trois-Rivières même, les Rallykart. Ces véhicules en treillis tubulaire sont équipés d’un moteur Kawasaki ZX10 quatre cylindres de 1000 cm3. Ils auraient dû concourir dans la classe atmosphérique, mais ils se sont montrés si performants qu’ils ont été surclassés pour rouler avec les côte-à-côte turbo. Carl Nadeau, le sympathique animateur télé, est également impliqué dans l’entreprise et il était fier de pouvoir afficher le Rallykart sur la ligne de départ des côte-à-côte turbo.

À mon avis, le Rallykart est un engin à part, qui mériterait une classe distincte dans le futur. Il est très bien né, et les Américains commencent à le regarder, ce qui ferait un beau débouché pour l’entreprise trifluvienne. Deux pilotes prenaient part à la course, Yvan Joyal et Charles Leclerc.

Du côté de Can-Am, Simon Belzile nous donnait quelques informations sur le bolide d’Andrew Ranger. Les ingénieurs de l’usine ont créé un prototype sur la base du Maverick turbo RR 2020 qui développe 195 hp dans sa version client. Le moteur Rotax 900 ACE trois cylindres turbocompressé est préparé pour être optimisé, avec un radiateur surdimensionné. Le châssis est rabaissé pour un meilleur aérodynamisme et une meilleure tenue de route. Les suspensions sont retravaillées et réglées pour l’asphalte.

Toujours plus haut en Superquad et SXS au GP3R
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Yani Desjardins, le meneur de la série McGregor sur son Can-Am Maverick X3, savait qu’il ne pouvait pas lutter à armes égales avec Andrew Ranger, mais il était prêt à se battre pour un podium et pourquoi pas une victoire. Serge Michaud, le copromoteur de la série McGregor, prenait part à la course, ainsi que Patrick Lessard, le recordman du monde de vitesse, et Michel Milette, qui participait pour le plaisir, d’après ses propres mots. Andrew Ranger prenait le meilleur départ de la finale des SxS Pro. Il était pourchassé par Charles Leclerc sur le Rallykart, et Serge Michaud.

Bientôt, celui-ci était doublé par Joyal sur Rallykart, puis par Yani Desjardins. L’Arctic-Cat de Lessard déclarait forfait au dernier tour. Andrew Ranger menait jusqu’au dernier tour et prenait son tour joker. Il était dépassé par Leclerc, qui passait la ligne d’arrivée en tête, mais qui n’avait pas effectué son joker. Andrew Ranger était donc vainqueur de la course devant l’autre Rallykart d’Yvan Joyal. Yani Desjardins montait sur le podium en troisième place, devant Charles Leclerc, pénalisé de 11 secondes, Serge Michaud et Michel Milette.

Dans la série SxS N.A atmosphérique, on applaudissait la victoire de Grégoire Michaud, 15 ans, le fils de Serge, déjà dans la course! Il était suivi de Sylvain Massy et Simon Levesque sur le podium, tandis que Bertrand Lambert fermait la marche.

Toujours plus haut en Superquad et SXS au GP3R
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La série Superquad Elka était très spectaculaire également. Elle était organisée par Sylvain «Arsène» Arsenault, la légende du quad, un ardent défenseur du quatre-roues avec plus de trente ans d’expérience. Il avait délaissé son quad no 56 pour s’occuper de l’organisation et de l’animation. C’est lui qui avait choisi les pilotes, et il a su détecter de nouveaux talents, comme Geremy Pichette ou Danick Tremblay. Malheureusement, cette année les pilotes américains n’ont pu se rendre à Trois-Rivières, mais le plateau était relevé, car les Québécois sont des pilotes redoutables. D’ailleurs, Jasmin Plante vient de gagner la fameuse course américaine de Pine Lake, qui fêtait son cinquantième anniversaire. Dany Fiset, également un préparateur redoutable, avait son mot à dire, sans parler de Steeve Bizier (en tête de la classe pro McGregor), Michael Lanthier, Raphael Barette-Savoie, le vainqueur de la première édition, ou Nicolas Mathard, deuxième l’an dernier au GP3R. Steeve Bizier et Jasmin Plante ne pouvaient prendre le départ de la finale pro du dimanche, à la suite d’ennuis techniques sur leur moteur Panthera.

Richard Pelchat n’avait pas pu courser pour la finale du samedi, à cause d’un problème de fuite de Prestone. Il exploite également la société RP Évolution, qui fabrique des systèmes d’échappement très prisés chez les pilotes. Il a équipé son VTT d’un moteur de moto Yamaha 450 YZ. Il avait une revanche à prendre et il faisait le holeshot, suivi de Raphael Barette-Savoie à ses trousses. Les deux allaient mener de bout en bout. Derrière, la bataille faisait rage et le jeune Geremy Pichette s’accrochait à la troisième place, négociant certains virages sur deux roues. Au centre de la course, Samuel Raymond, le vainqueur du samedi, n’arrivait pas à s’échapper, mais il tenait tête à Nicolas Mathard et Michael Lanthier. La partie saut était comme toujours très spectaculaire. La première butte cassait le rythme, puis les autres sauts étaient passés en double ou en triple. Les pilotes de MX étaient privilégiés. Tomy Boisvert, vainqueur de la première édition de Flat Track à l’hippodrome voisin, en faisait l’expérience pour la première fois ici.

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Richard Pelchat passait la ligne d’arrivée en vainqueur avec plus de 11 secondes d’avance sur Raphael Barette-Savoie, qui avait su lui aussi gérer son avance sur le bouillant Geremy Pichette, troisième.

La série McGregor s’arrête à Pont-Rouge le 17 août et à Thetford Mines 31 août.

Credit photos: Claude Prud’homme, Studio 017.

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