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Essai du Suzuki KingQuad 750 2025, un vétéran toujours pertinent

Suzuki KingQuad 750 2025

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Le Suzuki KingQuad 750 n’a plus besoin de présentation car il roule sa bosse depuis des lunes dans les bois. Le King Quad 750 a une impressionnante feuille de route qui s’étend sur plusieurs années. Fort de son succès fracassant avec le Quadrunner LTF500, connu communément sous le nom de Vinson, Suzuki est entré dans la danse des grosses cylindrées avec son KingQuad 700 en 2005. Ça fait déjà un bail. Alors que la majorité des fabricants semblaient se tourner vers la solution des moteurs bicylindres pour les grosses cylindrées, Suzuki a fait le pari d’adopter la solution technique d’un moteur monocylindre. D’ailleurs, Can-Am vient d’adopter le principe avec son Outlander 700.

Suzuki KingQuad 750 2025
Cette génération roule déjà depuis 9 ans, sans complexes.

En 2017, Suzuki a refondu son KingQuad 750 de fond en comble. Bien qu’elle soit inchangée depuis, nous apprécions toujours cette machine qui gagne à être connue en la pilotant dans les sentiers.

Carrosserie et finition

Le style du KingQuad actuel a une nette filiation avec celui lancé en 2005. Il n’y a rien de révolutionnaire, mais le dessin consensuel reste bien affûté avec des lignes de carrosserie bien définies. L’allure générale du quad résiste bien aux assauts du temps et restera actuelle durant de nombreuses années encore.

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Son style sobre et consensuel résiste bien au passage du temps.

Nous avons testé la version la plus équipée du King Quad 750 avec l’ensemble d’équipements Trailpro. Ce KingQuad de haut de gamme est équipé de jantes d’aluminium, de couvre-porte-bagages en plastique, de protège-mains et d’un attelage pour remorque. Cette année, Suzuki a eu l’excellente idée d’offrir l’ensemble d’accessoires Trailpro qui ajoute les pare-chocs avant et arrière, un treuil de 2500 lb, un récepteur de remorquage de 2 pouces, et des décalcomanies distinctives.

La couleur Armoured Blue Gray est standard avec cette version du KingQuad 750. Moyennant supplément, vous pouvez jeter votre dévolu sur deux versions camo : Cast Carbon qui tire sur le gris et True Timber Kanati qui a des accents de kaki et de vert. Comme toujours chez Suzuki, l’ensemble de l’œuvre présente une qualité d’assemblage irréprochable.

Côté rangement, on offre toujours l’excellent petit compartiment étanche sur l’aile droite du VTT. De taille modeste, il pourra contenir les menus objets du conducteur comme le portefeuille, le téléphone cellulaire, etc. Le couvercle qui s’y visse sur un joint de caoutchouc assure une parfaite étanchéité, tant à l’eau qu’à la poussière. Deux autres compartiments étanches sont installés à l’arrière : un localisé sous l’aile à l’arrière du côté gauche du châssis et l’autre au centre sous le porte-bagage.

Ergonomie,  instrumentation et  éclairage

La position de conduite a une hauteur comparable mais est un peu plus petite que les ténors américains. La machine plus compacte mettra en confiance les pilotes moins aguerris à la conduite d’un quad, notamment à cause de l’excellente visibilité que l’on a tout autour du VTT. Il y a tout l’espace nécessaire pour le conducteur de grande taille. Le siège est généreusement rembourré et sera confortable durant les longues randonnées. Le guidon est moins large que ceux des VTT américains et présente les commandes de façon usuelle. Il faut savoir que le système de commande des freins est séparé : le frein arrière sur la poignée gauche et ceux avant sur celle droite.

Cette disposition permet de jouer d’avantage sur la répartition du freinage lors du pilotage. On peut également actionner les freins arrière via la pédale de frein côté droit qui s’actionne en levant légèrement le bout de la botte.

L’instrumentation numérique est typiquement Suzuki. L’apparence est drabbe, mais les informations sont clairement lisibles. La section digitale présentera les informations usuelles : vitesse, niveau d’essence, odomètre (total ou journalier), l’heure, horodateur (en sous-menu), sélection 2WD/4WD et le rapport de transmission engagé. Le tout est très efficace et se consulte d’un rapide coup d’œil. Les indicateurs lumineux, étalés au-dessus de l’affichage numérique, viennent épauler le tout et indiquent les informations suivantes : différentiel avant barré, engagement de la transmission (marche arrière, neutre, marche avant), position haute des phares et surchauffe du liquide de refroidissement.

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Le tableau de bord du Suzuki KingQuad 750 2025

Au niveau des prises d’alimentation électriques auxiliaires, c’est chiche. Il n’y a qu’une prise 12 V de disponible, et il n’y a pas de prise USB. Suzuki aurait avantage à mettre à jour les commodités de connectivité à jour.

Un mot sur l’éclairage des phares halogènes du quad d’une puissance de 30 watts. Ils sont d’une puissance adéquate sans plus grâce au bon design des réflecteurs. Notons la présence d’un phare auxiliaire directionnel de 35 W aussi halogène installé dans la nacelle du guidon.

Comportement et puissance

Le cœur du Suzuki KingQuad 750 est un moteur monocylindre DACT de 722 cm³, quatre temps, refroidi par liquide et muni de quatre soupapes. Ce moteur développe une puissance d’environ 50 HP à 5800 RPM et un couple de 53 lb-pi aussi tôt que 3500 RPM. Suzuki a équipé le KingQuad d’un système d’injection de carburant.

Ce groupe propulseur est avantageusement placé dans la gamme des gros monocylindres. En effet, fort de ses 50 HP, il est dans le trio de tête avec les Can-Am Outlander 700 et Yamaha Grizzly 700. Mais il se démarque avec son couple supérieur de 20 % dudit trio, et ce dès 3500 tours.

Le moteur donne toujours une impression de puissance conforme à ce qu’on attend d’une grosse cylindrée. La réponse de l’accélérateur est plutôt bonne et le couple de la machine est impressionnant et amusant. Cependant, la puissance n’est pas aussi explosive ou imposante que certains bicylindres de la concurrence, mais le moteur pousse fort et sans heurts dans toute sa gamme de révolutions. Il livre la puissance doucement pour avancer dans les secteurs lents et techniques et a assez de couple et de puissance pour les situations de travail ou de randonnée rapide en sentier. Exempt de vibrations parasites, les doubles balanciers à arbre à cames font un travail très remarquable à ce chapitre.

Dans un contexte de randonnée, la puissance ne fera jamais défaut pour l’agrément du conducteur. Mais si le pilote se met en tête de suivre des bicylindres plus affutés qui roulent à bon régime, il devra la pousser fort dans ses retranchements.

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La puissance ne fait jamais défaut en randonnée.

La transmission CVT Quadmatic est un modèle du genre et travaille en symbiose avec le moteur pour en extraire toute la puissance. Elle est douce et prévisible et fournit un frein moteur assez efficace pour ne pas avoir la sensation d’être en roue libre lorsqu’on relâche l’accélérateur. Cette transmission présente une fiabilité sans faille car la courroie reste toujours en prise, même à l’arrêt. Si vous n’en abusez pas en remorquant de lourdes charges, il est probable qu’elle dure aussi longtemps que le quad lui-même.

Le quad est muni d’un système 4×4 débrayable électriquement à la volée par un commutateur au guidon. Pour les cas sérieux, vous pouvez bloquer le différentiel avant par un commutateur électrique et avoir une traction barrée aux quatre roues pour obtenir une traction maximale. Sur surface enneigée, le système travaille efficacement et garantit une stabilité de bon aloi.

Tenue de route et comportement en sentier.

La tenue de route est une belle surprise de ce quad. Le quad dégage une impression de maniabilité et de précision de guidage dans les sentiers grâce, notamment, au centre de gravité maintenu assez bas. Le cadre soutient une suspension indépendante aux quatre roues, toutes munies de deux bras triangulés qui travaillent efficacement au contrôle des mouvements du véhicule.

En mode croisière, le VTT a une excellente stabilité directionnelle et rien ne le fait dévier de sa trajectoire.

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Ce quad a d’excellentes manières en sentier.

Au poids où sont rendus les quads de grosse cylindrée, les servodirections sont devenues presqu’incontournables. Celle du KingQuad 750 est à assistance variable et fonctionne très bien. On a le bon niveau d’assistance requis et élimine les contrecoups dans le guidon. Elle donne également un bon feedback de ce qui se passe sous les pneus. Parlant de ces derniers, Suzuki a décidé d’équiper ses KingQuad avec des Carlisle AT489. Ces pneus ont les flancs très mous et sont bondissants dans les cahots, gommant du coup une partie de la précision de guidage du quad. Nous avons constaté sur un autre exemplaire de Suzuki KingQuad qu’un jeu de pneus de meilleure qualité transforme la machine radicalement et la porte à un autre niveau de tenue de sentier.

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Le King Quad a un côté joueur que l’on prend plaisir à utiliser.

Malgré ces pneus, on vient très rapidement en confiance avec les réactions de la machine en randonnée rapide. Elle plonge dans le virage à l’emplacement désiré et ressort avec force à la pression du pouce, le derrière en léger dérapage. On se surprend même à le faire déraper aux quatre roues quand le sol le permet. On apprécie vraiment son côté joueur quand on le pousse. Bref, ce quad possède vraiment un large éventail d’aptitudes, du travail à basse vitesse en sentier technique difficile jusqu’à la conduite inspirée en sentier.

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C’est un plaisir de rouler une conduite inspirée avec ce quad.

Points forts et points à réviser

Points forts :

  • L’homogénéité mécanique remarquable, un agencement spacieux et une position de conduite très confortable.
  • La tenue de route sur les sentiers est excellente et ses capacités de franchissement sont très bonnes.
  • La fiabilité Suzuki les rend très appréciées par leurs propriétaires qui les conservent longtemps.

Point à réviser :

  • Une mise à jour peu coûteuse des équipements aiderait à maintenir le véhicule à niveau par rapport à ses compétiteurs. Pensons à des phares au DEL, des prises USB-C et peut-être un tableau de bord avec un écran couleur plus moderne.
  • Offrir des pneus de meilleure qualité, au moins pour les King Quad 750 équipés de jantes en aluminium, serait également bénéfique.

Toujours actuel ?

Dans l’arène des quads de classe 700 monocylindre, le Suzuki est compétitif avec d’autres machines comme les Yamaha Grizzly 700 et Kodiak 700, ainsi qu’avec le récent Can-Am Outlander 700. Si nous devions tous les mettre à l’épreuve dans un test comparatif, le KingQuad 750 n’est pas la machine qui offre le plus de confort, mais en même temps, celui-ci reste suffisant. C’est une machine amusante, idéale pour la randonnée et pour une utilisation utilitaire.

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En plus d’être un compagnon indéfectible en sentier, il vous rendra de fiers services dans les menus travaux sur votre terrain.

Malgré que le modèle date déjà de bientôt 9 ans, le Suzuki KingQuad 750 est un quad bien né et est toujours une machine d’une polyvalence surprenante.   Il s’adapte à tous les genres de pilotages facilement. Il a une fiabilité enviable et on sait qu’il donnera des années de services sans problème à son propriétaire.

En effet, le Suzuki KingQuad 750 est un excellent véhicule économique à l’usage, performant, confortable et ayant un coût d’opération très bas et ce sans compter sa proverbiale fiabilité qui rend inutile l’achat d’une garantie prolongée.   Pour toutes ces raisons, oui le KingQuad 750 est encore dans le coup et vous devriez y jeter un coup d’œil.

Pierre Allard

Chroniqueur.

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