Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 

Le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 

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Le Village Grande Nature Chic-Chocs relançait le 24 juin dernier le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! . Je dis relançait, car ce festival a une lointaine, mais intéressante histoire. En effet, 1998 voyait l’interruption de la première vague de 12 festivals sur le territoire de St-Octave de l’Avenir.  La dernière présentation du Festival avait attiré 700 participants sur le site. Le club local, ayant eu de difficultés administratives pour poursuivre la présentation de l’événement, avait été relayé par le club quad de Matane. Par la suite, il a migré vers Amqui où il a prospéré et est devenu le Festival quad matapédien, un fleuron de la festivité quad au Québec.  

En montant la dernière côte du chemin gravelé et en arrivant sur le site, on voit en tout premier lieu la magnifique chaîne des montagnes Chic-Chocs qui fait une muraille de gauche à droite devant nos yeux. Puis on remarque l’auberge à gauche ainsi qu’une vieille école et une église en bardeaux de bois blancs à droite. Pourquoi diable y a-t-il une église et une école sur le site?

Le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 
Le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 

L’histoire de St-Octave de l’Avenir

À cette question, plusieurs personnes en parlaient comme d’une rumeur voulant que l’armée ait utilisé le village. Le site de St-Octave de L’Avenir est un endroit qui a une courte histoire, mais qui est habitée par la détermination d’une communauté qui cherchait des jours meilleurs. Lors de la grande crise des années 1930, le gouvernement a décidé d’ouvrir de nouveaux territoires pour donner une chance de subsistance aux chômeurs de l’époque. En 1932, la colonisation de St-Octave de l’avenir a donc commencé au pied des montagnes de la chaîne des Chic-Chocs.

Comme incitatif, le ministère de la Colonisation versait une allocation à chaque famille qui tentait l’aventure selon le nombre d’enfants. La principale activité économique du village était l’exploitation forestière, mais il y avait aussi des colons qui défrichaient des terres agricoles sur les rangs du village. Après la construction d’une chapelle en 1933, qui faisait également office d’école, St Octave de l’Avenir fut officiellement fondée en 1935. Elle reçut également son premier curé résident, Auguste Rivard, cette même année. La route d’accès carrossable fut complétée en 1937 et l’église, qui est toujours debout, a été complétée en 1941. 

En 1939, le village comprenait déjà une population de 900 habitants et atteignit son paroxysme en 1941 avec 1 067 habitants. En plus du climat difficile, la communauté a essuyé beaucoup de catastrophes comme le grand incendie rang Faribeau vers 1945 qui laissa cent personnes sans abris et en 1958 un autre incendie majeur rasa les rangs 7 et 8 et une grosse scierie locale. Le chômage força les gens à chercher du travail ailleurs si bien que la population était de 510 habitants en 1961. 

En 1970, le village, n’ayant plus d’activité économique viable, a été fermé par le gouvernement du Québec. Lors de sa fermeture en novembre 1970, il restait 225 habitants. 

L’armée dans tout ça? La Ligue navale du Canada a fait l’acquisition du site du village en 1972 pour faire un camp des cadets de la marine. Par la suite, il est devenu un camp des cadets de l’air en 1980 et enfin un camp des cadets de l’armée en 1983. L’armée y a cessé ses activités en 2005.

 Aujourd’hui, les seuls bâtiments du village qui existent encore sont l’église et l’école, ainsi que quelques infrastructures laissées par l’armée.

Revenons-en au Festival

Le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 
Le Festival Quad de St-Octave de l’Avenir réussit sa relance! 

Le Village Grande Nature Chic-Chocs est un site extraordinaire qui se prête à merveille aux activités de plein air motorisées ou non, dont évidemment le quad. Le territoire central donne accès à plusieurs points d’intérêt et, bien que traversé par les sentiers fédérés, il est sillonné par moult chemins et sentiers qui raviront votre envie de circuler en sentiers rustiques. De plus, étant limitrophe de la Réserve Matane, qui est un des territoires les plus populeux en orignaux, il est possible que vous croisiez le roi des forêts au détour d’une courbe. 

Le propriétaire du site, Réjean Blouin, a connu le temps du Festival dans les années 90 et souhaite le relancer dans la région de la Haute-Gaspésie. Selon lui, cela n’est pas dans l’esprit de concurrencer celui d’Amqui, car il y a place pour deux événements de la sorte au Bas-St-Laurent / Gaspésie, tant qu’on ne se cannibalise pas dans les dates de tenue des activités.

L’horaire du Festival se tenait sur deux journées avec des activités fort différentes : des activités d’adresse de courte durée la première journée ou des randonnées d’environ 150 km la deuxième.

Jour 1 : Activités d’adresse

Trois activités différentes étaient proposées. La première consistait en une course d’obstacles chronométrée qui se voulait d’un niveau de difficulté assez élevé selon son concepteur. Il est évident que le pilote devait se dépêcher tout en étant prudent pour ne pas passer par-dessus les poignées ou verser sur le côté. Montée et descente abrupte, circulation dans un lit de branches et billots, slalom serré qui a donné beaucoup de fil à retordre aux autoquads, traverse de champs avec fossés transversaux, tout était en place pour mettre en valeur les pilotes d’exception. Et quelques-uns nous ont démontré un talent hors du commun. On a pu également constater la supériorité des gros autoquads tels que Yamaha Rmax ou Can Am Maverick X3 qui n’ont fait qu’une bouchée des obstacles avec le grand débattement de leurs suspensions.  

La deuxième activité était un trajet d’habilité d’une quinzaine de kilomètres également chronométré où le participant devait s’efforcer d’arriver le plus près possible du temps étalon quand toutes les règles de vitesse étaient respectées. Or, l’organisation du festival n’a pas prévu que sous le passage répété des quads, le couvert végétal céderait et que les participants s’enliseraient profondément dans la terre noire. Ils ont dû être secourus pour se sortir de cette mauvaise posture. Comme dit si bien un de mes amis : « No adventure, no remembrance! »

Enfin, la dernière activité consistait à vaincre le trou de boue en le traversant avec son quad. Il est surprenant de voir combien de personnes apprécient enfoncer leur véhicule profondément dans le bourbier, seules ou avec un passager qui participe activement au plaisir. Évidemment, des habitués avec des quads conçus pour le travail dans la boue naviguaient aisément de long en large dans le bourbier, mais d’autres y ont aussi lancé leurs véhicules avec des résultats parfois loufoques. Les quadistes dans la boue ont eu grand plaisir à brasser la sauce, mais les spectateurs nombreux sur le bord en ont eu tout autant à les regarder s’ébattre.

Jour 2 : Les randonnées 

Trois randonnées étaient proposées aux festivaliers : la randonnée vers Amqui, celle vers le phare de La Martre et celle sur la réserve Matane à l’Étang à la Truite. La première se voulait une randonnée pour les bons rouleurs, car la distance aller-retour atteignait les 300 kilomètres! Cependant, les deux autres, qui étaient d’une moyenne de 150 km, nous faisaient découvrir des paysages de toute beauté!

La randonnée sur la réserve Matane nous faisait monter dans les montagnes Chic-Chocs où l’on découvrait le panorama des hautes montagnes sous plusieurs angles au fil des montées et descentes ainsi que des courbes. Le groupe s’est arrêté aux installations de la SÉPAQ à l’Étang à la Truite pour y casser la croûte. Lors du retour, le guide en chef nous a fait connaitre un petit raccourci plus technique pour terminer le trajet. Selon mon humble avis, ce type de sentier devrait être plus présent dans les randonnées.

La randonnée au phare de La Martre se voulait aussi d’une longueur modérée d’environ 150 km. Avec le fleuve comme trame de fond et le mur des montagnes Chic-Chocs de l’autre, les randonneurs se sont rendus jusqu’au phare de La Martre. Ledit phare est un site historique et il a été possible de le visiter.

Le comité organisateur est très satisfait de la tenue de l’activité qui servira d’apprentissage pour la deuxième édition qui aura lieu l’année prochaine. C’est un rendez-vous!

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