Le membrariat de la FQCQ baisse-t-il vraiment?

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Le monde du quad discute depuis quelques années de cette baisse qui est déplorée par les clubs d’utilisateurs. En effet, la vente de droits d’accès est la principale source de revenus pour l’entretien des sentiers et le développement des infrastructures du réseau de sentiers quad. Le membrariat de la FQCQ baisse-t-il vraiment? Les réponses à cette question varieront selon les régions où la question sera posée.

Les années fastes où la FQCQ alignait presque 60 000 membres sont en retrait pour le moment, mais la chute s’est stabilisée depuis quelques années déjà. En effet, alors que certains prédisaient la descente du nombre de membres sous les 40 000 pour l’année 2017-2018, la FQCQ a attiré 45 000 membres dans ses sentiers (44956 pour être précis).

Cependant, il est vrai que certaines régions souffrent plus que d’autres et cela peut s’expliquer de plusieurs façons, dont les suivantes :

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La perte de compétitivité des quads versus les autres VHR :

N’ayez crainte, on ne va pas relancer le débat des quads versus les côtes à côtes. Regardons plutôt l’évolution des motoneiges qui ont grandement évolué dans la dernière décennie. Il y a dix ans, les motoneiges dépensaient plus de carburant qu’une camionnette avec un moteur V8. Abreuver la motoneige durant toute une saison constituait un poste budgétaire très conséquent. Et cela était sans compter la durabilité du moteur deux-temps très moyenne qui apportait son lot de problèmes allant parfois jusqu’à sa reconstruction aux 10 000 km. Aujourd’hui, on retrouve des moteurs quatre temps très aboutis qui font jusqu’à 8 litres/100 km. Ces motoneiges fileront sur la neige jusqu’à 30 000 km sans problème de moteur, et ce, dans un silence de fonctionnement très appréciable. Lorsqu’elles arrivent rapidement dans un sentier, on entend davantage le bruit de la chenille qui tourne que le moteur à haute révolution.

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On ne peut qu’apprécier la démonstration de l’industrie de la motoneige qui démontre une belle capacité de prise en main concernant l’efficience de fonctionnement d’une motoneige. On pourrait aussi parler des hurlantes motoneiges de montagne, mais c’est un autre débat. Contentons-nous de dire que dans les zones urbanisées, le problème est davantage sur la selle que sous le capot moteur.

Nous avons déjà vécu une transformation semblable il y a 25 ans lorsque les motomarines bruyantes harassaient les riverains en sautant les vagues. Les municipalités ont commencé à légiférer massivement pour bannir les motomarines des lacs. Les fabricants ont rapidement compris que le principal terrain de jeu de leurs véhicules aquatiques disparaitrait à coups de règlements municipaux. Ils ont muselé sans tarder leurs créations.

Nous sommes impatients de voir une mise à niveau des quads à la technologie des années 2020. Ce n’est pas la barre des 200 chevaux que nous voulons voir tomber, mais un meilleur contrôle du bruit, de la consommation de carburant et des émissions polluantes.

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La démographie des régions

Le vieillissement de la population ne frappe pas de la même façon partout dans la province. Dans les régions où la moyenne d’âge est élevée, les quadistes qui quittent l’activité à cause de limitations physiques sont plus nombreux que les jeunes. On remarque donc dans plusieurs clubs une baisse marquée des membres, et on a vu jusqu’à l’écroulement de la moitié des membres de clubs cet hiver. Une catastrophe qui apporte beaucoup d’anxiété chez les administrateurs. Bien qu’aucune étude formelle n’ait été faite sur le sujet, on remarque que ce phénomène arrive en même temps que la rareté de la main-d’œuvre qui afflige les employeurs de toutes les régions.

Pourtant, constatant que le nombre global de membres dans la province demeure constant, cela signifie que des régions font des gains.

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La faible rétention des nouveaux membres

En fouillant dans sa base de données il y a quelque temps, la FQCQ s’est rendu compte que les clubs ont beaucoup de nouveaux membres chaque année, mais qu’ils ne réussissent qu’à en retenir 50% l’année suivante. Ceci est un constat important. Comment se fait-il que tous ces gens quittent? Activité mal vendue? Socialisation moins chaleureuse que dans le passé? Bien difficile à dire. Toutefois, c’est dans le but de contrer cette tendance que le conseil d’administration de la FQCQ a lancé la campagne « Québéquad – un mode de vie ».

Les atouts du quad

On peut toujours axer sur les faiblesses du quad qui se perpétuent depuis des années, mais l’activité du quad possède des atouts qui sont incomparables pour la concurrence. À notre avis, l’exploitation de ces forces pourrait contribuer au regain de l’activité quad. Regardons davantage les points positifs :

Le prix du droit d’accès : Le prix du droit d’accès qui permet d’accéder à l’année au réseau de sentiers balisés le plus vaste au monde est une aubaine! Comparé aux prix des concurrents directs, le coût de la passe de la FQCQ est très avantageux. Le prix demandé pour le droit d’accès de la FCMQ est de 400 $ hors prévente alors que celui de la FQCQ sera de 300 $ hors prévente. Pour ce prix, les clubs assurent la présence à l’année sur le terrain alors que la motoneige se limitera à la saison hivernale.

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Afin de mettre en contexte le prix du droit d’accès versus d’autres activités récréatives, un rapide survol du web vous informera qu’une passe de golf estivale coûtera entre 1000 $ et 4000 $ selon le terrain que vous convoitez. Une saison comme saisonnier dans un camping vous coutera entre 1500 $ et 3000 $. Un billet de saison familial pour le ski alpin vous délestera entre 1500 $ et 2500 $… Alors tout compte fait, il est si exorbitant le droit d’accès de la FQCQ?

Contact avec la nature : Peu d’activités permettent une pénétration dans les contrées sauvages aussi aisément qu’un quad. Votre monture vous ouvrira des possibilités de faire de la photographie en nature, de faire des pique-niques sur le bord d’une crique d’un cours d’eau. Les autoquads plus puissants permettent aussi de transporter tout votre matériel de camping sauvage dans la benne et même dans une petite remorque qui fait office de caravane. Seule votre imagination vous limitera dans les activités et destinations qui s’offrent à vous.

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Automne féérique québécois : Les touristes viennent des quatre coins du monde pour admirer les couleurs automnales qui embrasent les montagnes. La lumière dorée du soleil, combinée aux couleurs flamboyantes des feuilles, offrent une ambiance d’éclairage chatoyante unique à cette période. En plus des couleurs, la terre humide qui n’est plus surchauffée par le soleil dégage des effluves qui amplifient le plaisir des sens.

Toutefois, à cette époque, les bois sont également convoités par les chasseurs au comportement barbare qui défendent férocement leur petit coin de chasse. Les rencontres sont très souvent totalement dépourvues de civilité. L’appropriation des bois par les adeptes de Nemrod couvre une plage de temps de plus en plus large et les variantes de chasse au gros gibier sont de plus en plus vastes : chasse à l’orignal à l’arbalète, chasse à l’orignal à la carabine, chasse à l’orignal à la poudre noire, chasse au chevreuil… Dans la région Bas-St-Laurent, ces périodes de chasse occuperont 36 jours et 7 fins de semaine sur un peu plus de 2 mois. Cette occupation des bois frise la confiscation du territoire pour le plaisir d’une minorité. C’est une situation inacceptable et les quadistes devront travailler pour pouvoir circuler dans les bois sans être inquiétés. Pour l’instant, bien que la légitimité de cette mainmise soit discutable, il faudra être circonspect dans les itinéraires de randonnée choisis, car la poudre, l’émotivité et souvent l’alcool ne font pas bon ménage.

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Les sentiers rustiques : Nous avons abordé le sujet dans un numéro récent. Une des raisons d’être d’un véhicule hors route est de circuler dans des conditions difficiles de terrain et de sentiers de bois à l’ancienne. La fréquentation de ces petits joyaux de sentiers forestiers est devenue un plaisir perdu dans le réseau des sentiers fédérés au Québec. Les anciens quadistes se souviendront du bonheur de rouler sur un chemin couvert d’herbe parsemé de flaques d’eau ici et là. Plus loin, on escaladait à vitesse réduite un cran de roc, on se frayait un passage à travers les crevasses d’une côte ravinées par les pluies diluviennes et, bonheur intense, on mettait à l’épreuve notre système 4×4 dans le trou de boue qui s’était dévoilé au détour d’une courbe. On se faufilait aussi dans un sentier étroit, à peine plus large qu’un quad, buché par des bénévoles qui avait déterminé le tracé en contournant les gros arbres ou les rochers volumineux. Il est vrai que la distance couverte dans une heure n’était pas bien grande, mais on avait le sentiment d’utiliser le potentiel baroudeur de notre véhicule.

La norme de construire des sentiers bien nivelés est nécessaire pour assurer une vitesse de transit nécessaire pour rallier les villes dans le cadre du quad-tourisme. Cependant, je me pose la question : a-t-on vraiment besoin d’autoroutes partout?

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L’inéluctable changement

Comme l’ensemble de la société québécoise, le monde du quad subit des mutations profondes dans son membrariat à cause des changements démographiques et peut-être dues aussi aux goûts et attentes de sa clientèle. Jusqu’à récemment, les actions de la FQCQ étaient orientées pour que les clubs puissent être aussi reconnus comme acteurs touristiques et toucher les lucratives subventions qui s’y rattachent. Peut-être que les désirs des membres ont été oubliés. La communauté quad commence à s’en rendre compte, il reste à voir comment elle pourra y réagir.

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