Mouchetée et doré à l’honneur

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Parmi la centaine d’espèces qui nagent dans nos eaux, celles qui sont les plus populaires sont sans contredit l’omble de fontaine et le doré jaune.

Les amateurs de quad parcourront d’incroyables distances pour se rendre vers des petits lacs secrets et de nouveaux spots qui, espérons-le, abriteront de beaux spécimens.

Au printemps, les deux week-ends les plus occupés dans l’arrière-pays sont sans contredit ceux qui correspondent à l’ouverture de ces deux familles de poissons. Il s’agit presque d’un rituel. Les passionnés ne voudront pas manquer ces évènements notoires.

À savoir

Il est important de retenir que les poissons migrent tout au long de l’année. La température de l’eau, la transformation des habitats, la prédation et la proximité de la nourriture ne sont que quelques facteurs qui les poussent à changer de secteur. Vous aurez donc compris que les dorés et les truites ne seront pas aux mêmes endroits en mai qu’en juin, etc.

Doré

Normalement, lorsque la glace disparait de la surface des plans d’eau, la période du frai débute. Il faut que l’eau soit assez haute et qu’elle se situe à une température entre 4 et 10 degrés Celsius. Lorsque les mâles détectent que le niveau d’hormones sexuelles des femelles se démarque, ils se rendent sur les sites nuptiaux. Ceux-ci sont généralement composés de sable, de gravier, de roches, dans des baies protégées, à proximité des affluents, le long de rives rocailleuses ou de pointes qui s’étirent vers les profondeurs. Il faut que ces emplacements soient à l’abri du courant principal. Ce rituel amoureux, qui se déroule principalement de nuit, durera jusqu’à une quinzaine de jours.

À l’ouverture, dans des conditions optimales pour la survie des percidés, il ne devrait rester que très peu de femelles dans les secteurs de reproduction ainsi que quelques mâles errants n’ayant pas assouvi leur instinct. La grande majorité des individus devraient alors migrer tout doucement vers les premiers escarpements, puis vers les profondeurs qui deviendront leur habitat d’été.

Astuces

Une façon qui fonctionne bien à ce temps de l’année, c’est la pêche à la traîne. Si les prédateurs ciblés sont toujours en eaux peu profondes, optez pour des poissons-nageurs de faible plongée comme les Baitball Emerald Shiner, LiveTaret Yearling Jerkbait, Dace ou autres devons similaires de forme élancée. Vous pouvez aussi vous servir de cuillères tournantes Hybrid AC ou Mepps Aglia ou de harnais à vers avec lombric Baitfish Float’n Spin ou Pro-Walleye Micro-Blade Spinner. Si les dorés se vautrent plus profondément, attachez alors au bout de votre fil des imitations de menés plongeants comme les Yellow Perch Crankbait ou le Rainbow Smelt Banana Bait. Les cuillères tournantes plongeantes telles les Xtra Deep ou Aglia Long deviennent alors des offrandes de choix, tout comme les Streamnag marcheurs de fond, harnais à vers lesté, etc.

La dandinette rapportera aussi son lot de dividendes. Si vous localisez de beaux poissons en profondeur, servez-vous de leurres souples comme les Split Double tail, Sassy Shad, Mister Twister de 4 pouces, Buzz Bug, Poc’It Phenom, etc., montés sur une tête légère de 1/8 ou ¼ d’once et faites de longs lancers, puis récupérez en appliquant de douces saccades vers le haut. Dans le cas contraire, pour exploiter les escarpements et les plateaux, dandinez de bas en haut, tout comme en été, avec des têtes plombées un peu plus lourdes.

Plus tard en saison

Lorsque les eaux se réchaufferont, ces beaux poissons plongeront, selon l’écosystème, à des profondeurs variant de 2 à 15 mètres.

Le pêcheur, équipé d’un sonar et idéalement aussi d’une carte, tentera de trouver des escarpements abrupts, des îlots sous-marins, des pointes de roches et de sable, des lignes d’herbe, la proximité des ressacs, barrages, chutes et des rapides, etc. En fait, il devrait cibler tout ce qui peut ressembler à une structure.

Les constructions humaines et les obstacles, naturels ou pas, qui peuvent faire bifurquer le courant, seront aussi de très bons endroits, car ils généreront des zones d’accalmie et des cachettes appréciables.

À la tombée du jour, les bandes de dorés n’hésiteront pas à se rapprocher des berges pour chasser les hordes de menés, car il n’y a plus de rayons de soleil qui pourraient incommoder leurs gros yeux.

La meilleure saison

L’automne, plusieurs spécimens se regroupent en bandes afin de former d’imposants bataillons pour chasser les menés.

Ces derniers deviendront plus téméraires, car ils voudront alors augmenter leur masse graisseuse. En début de saison, les spécimens fréquentent encore les sites estivaux. Toutefois, lorsque l’eau se refroidit, les percidés migrent à proximité des escarpements, des baies, des sites transitoires et vers des endroits similaires à ceux qu’ils ont fréquentés lors de la saison des amours.

Mouchetée

En début de saison, la truite se dirige vers les sites qui accumulent la chaleur le plus rapidement, soit les pointes de roches et de sable ainsi que les bordures de rive. Il faut alors éviter de pêcher avec empressement à la traîne ou au lancer, d’exploiter les leurres profondément ou de les faire nager trop loin des berges.

Les cuillères larges qui demeurent près de la surface comme la Flasher F2 ou la Lake Clear Wabbler, qui s’enfoncent peu et qu’on peut faire onduler très lentement sont alors tout indiquées. Les offrandes métalliques légères comme la Wabbler Lite 55 ou la Thinfish sont aussi à préconiser. Pour limiter les accrochages répétitifs, nouez un bas de ligne d’une longueur maximale de 20 à 30 cm, au bout duquel vous empalerez un ver de terre. Plus tard en saison, vous aurez intérêt à allonger votre montage jusqu’à une longueur de 75 à 90 cm.

D’autres bons secteurs

Le pourtour des îlots de roches et les sites rocailleux, où il y a des pierres émergentes ou des falaises qui bordent les rives, sont des emplacements à privilégier, car l’eau environnante s’y réchauffe rapidement. Ces accumulateurs d’énergie solaire emmagasinent la chaleur pour la diffuser par la suite.

Les jonctions où les ruisseaux se déversent sont souvent des lieux sous-estimés. Retenez que leur courant entraîne de façon naturelle des larves, des vers de terre et une grande quantité d’insectes. L’embouchure de ces petits affluents sera habituellement très fructueuse.

À la vue d’une cabane à castor, certains adeptes s’éloigneront, de peur de s’accrocher dans les branchailles empilées pêlemêle sous la surface. Il s’agit pourtant d’une place de choix qui abrite un garde-manger non négligeable, constitué de bibittes de toutes sortes et de nombreux cyprins.

En plus de se réchauffer hâtivement, les baies peu profondes sont à maintes reprises les hôtes de vieux arbres tombés à l’eau. Le tronc et les branches constituent alors un habitat où les batailleuses peuvent se cacher à l’ombre pour se sentir en sécurité ou pour chasser.

Les baies vaseuses, qui affichent normalement une faible profondeur, ne sont pas invitantes. Pourtant, il s’agit d’un paradis pour les insectes volants et pour d’innombrables petites bestioles. Les salmonidés savent que c’est un excellent endroit pour se mettre un bon repas sous la dent.

Les pointes rocheuses ou de sable qui avancent vers le large bordent, dans bien des cas, des escarpements appréciables qui génèrent de belles cachettes et de l’ombrage. La température y est souvent plus agréable en début de saison.

Alternative

La pêche à la traîne avec une canne à mouche, une soie flottante et une imitation d’insecte produit aussi d’excellents résultats. Ce qui est génial de ce type d’équipement, c’est que la corde suit exactement le même parcours que l’embarcation. Vous pouvez donc faire nager votre mouche à proximité des structures ou des endroits peu profonds. Pour exploiter la colonne d’eau un peu plus profondément, il est possible d’opter pour une soie à bout calant.

Une fois arrivé à destination, si votre lac est encore gelé et suffisamment sécuritaire et que vous décidez de pêcher à travers la glace, n’oubliez pas qu’à cette période vous ne pouvez pas utiliser cinq brimbales, mais bel et bien une seule canne, comme la loi le prescrit en eau libre.

L’été et l’automne

Plusieurs amateurs affirmeront que les conditions de pêche sont plus difficiles durant la saison estivale. En fait, disons qu’elles sont différentes.

Il est important de savoir que plus le thermomètre indique de hautes valeurs, plus la concentration en oxygène dissous diminue. Il faut donc trouver les zones de confort qui affichent une température qui se situe entre 11 et 14 degrés.

Les pêcheurs astucieux devraient alors concentrer leurs efforts sur les structures plus profondes, les escarpements et tout ce qui peut constituer un abri. Les souches et les arbres qui gisent dans l’eau sont des endroits qui procurent d’excellentes cachettes. Les affluents et les passages entre deux plans d’eau demeureront habituellement productifs jusqu’à la fin de la saison.

Site peu exploité

Plusieurs amateurs seront horripilés lorsqu’ils accrocheront des herbes, au passage, avec leur offrande. Un grand nombre d’entre eux se déplaceront habituellement pour s’assurer que leur appât déambule dans des eaux non encombrées de végétation.

Pourtant, les mouchetées aiment bien la proximité de ces structures végétales. Elles peuvent s’y cacher pour chasser, passer inaperçues, se sentir en sécurité avec cette masse naturelle en arrière-plan et pour obtenir un couvert ombragé. La photosynthèse, qui est responsable d’un apport supplémentaire en oxygène, est un autre facteur qui plaît inévitablement à ces batailleuses.

Les lignes d’herbes et les ouvertures dans les algues constituent d’excellents abris et vous auriez vraiment intérêt à les exploiter.

La saison se terminera aux alentours de la fête du Travail, juste avant la saison des amours. Ces ombles sont alors très vulnérables et la pêche est interdite.

Bonne pêche et bonne balade !

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