Peut-on circuler sur un cours d’eau gelé sans danger?

Peut-on circuler sur un cours d’eau gelé sans danger?

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Vous êtes un amateur de plein air hivernal et de promenades ou de patinage sur les cours d’eau gelés? Vous conduisez parfois votre motoneige ou votre quad sur les lacs glacés? Si l’idée d’utiliser les cours d’eau comme terrain de jeu hivernal vous séduit, n’oubliez jamais qu’elle pourrait vous coûter la vie! En effet, cette pratique comporte de grands dangers, qui mènent à de nombreux décès chaque année. On fait le tour du sujet!

Conseils pour les motoneigistes et quadistes

Selon le Conseil canadien de la sécurité (CCS) la principale cause de décès chez les motoneigistes canadiens est la noyade. De plus, les statistiques recueillies par la Croix-Rouge canadienne démontrent qu’au cours des 20 dernières années, 59 % des incidents liés à la motoneige sont survenus sur des lacs, causant près de 400 décès de motoneigistes par immersion.

Peut-on circuler sur un cours d’eau gelé sans danger?
Peut-on circuler sur un cours d’eau gelé sans danger?

Voici quelques conseils pour réduire les risques d’accident, de noyade ou d’hypothermie en motoneige ou en quad.

• Évitez toujours de prendre le guidon si vous avez consommé de l’alcool.
• Avant de circuler sur la glace, veillez à faire vos propres vérifications. Même si d’autres amateurs de sports motorisés circulent déjà sur une étendue d’eau, ne vous fiez pas à leur jugement.
• Circulez seulement aux endroits balisés et patrouillés par un club ou une fédération respectez toujours la signalisation.

Si vous circulez à des endroits non balisés ou non patrouillés, la glace risque d’être trop mince pour supporter le poids de votre véhicule. Le fait de ne pas respecter la signalisation ou de sortir des sentiers balisés augmente aussi les risques de collision.
Dans les deux cas, les chances que la glace cède sous votre véhicule et que vous soyez entraîné dans l’eau glacée avec celui-ci sont élevées. L’effet de succion créé par le poids et les dimensions d’une motoneige ou d’un quad qui s’enlise dans l’eau glacée vous laisserait peu de chances de survie. Celles-ci seraient encore plus minces si l’alcool ou des blessures subies lors d’une collision réduisaient vos capacités.

  • Observez bien les environs et méfiez-vous des obstacles dissimulés par la neige, comme les quais et les rochers, afin de réduire les risques de collision.
  • Si vous avez l’habitude de traverser des cours d’eau glacés ou si vous savez que vous le ferez prochainement, songez à acheter une combinaison flottante.
  • Soyez bien informé sur la marche à suivre si vous vous retrouvez dans l’eau glacée.
  • Partez bien préparé. Suivez nos conseils pour éviter les mauvaises surprises lors de vos sorties de quad ou de motoneige.

Conseils pour les piétons, patineurs et pêcheurs
Ne sous-estimez pas les risques de noyade et d’hypothermie liés aux activités hivernales pratiquées sur les cours d’eau gelés! Prenez soin de toujours faire les vérifications nécessaires pour éviter de vous retrouver en situation dangereuse et, au moindre doute, abstenez-vous de vous aventurer.

  1. Vérifiez si la glace est sécuritaire auprès d’une autorité compétente
    La Croix-Rouge recommande de toujours vous informer auprès des autorités locales afin de vérifier que l’épaisseur de la glace est suffisante pour l’activité prévue avant de vous y aventurer.

L’épaisseur de la glace sur un cours d’eau et les dangers qui y sont reliés varient selon plusieurs facteurs. C’est pourquoi il vaut toujours mieux choisir des endroits surveillés par une autorité compétente en la matière.

Activité                                                  Épaisseur de glace requise
Marcher ou patiner en petit nombre                       15 cm
Marcher, patiner ou jouer en groupe                       20 cm
Circuler à motoneige ou en quad                             25 cm
Installer des cabanes de pêche blanche                 35 cm

Par exemple, selon la Croix-Rouge, la glace aura tendance à être plus fragile sur les cours d’eau :

  • soumis aux courants, aux marées ou à des variations du niveau d’eau;
  • contenant des produits chimiques ou de l’eau salée;
  • contenant des objets flottants ou non (bois mort, roches, quais);
    où de nombreux véhicules circulent.

2. S’il n’est pas possible de vous informer auprès des autorités, agissez avec la plus grande prudence.

Observez la couleur de la glace pour avoir une indication de son épaisseur et de sa solidité.

• La glace bleu clair est solide. On peut normalement s’y aventurer sans danger.
• La glace blanche opaque est formée par de la neige saturée d’eau. Elle est habituellement la moitié moins solide que la glace bleue pâle.
• La glace grise est fragile. L’eau est tout près de la surface de la glace. Il n’est donc pas sécuritaire de s’y promener.

Assurez-vous aussi qu’il n’y a pas de flaque d’eau à la surface de la glace. C’est le signe que la glace est fissurée ou très mince.
Comme ces vérifications sont impossibles sans la lumière du jour, évitez d’aller sur la glace la nuit.

3. Soyez prêts à intervenir en cas de situation d’urgence
On n’est jamais trop prudent! Assurez-vous de savoir quoi faire si la glace cède en lisant les recommandations de la Croix-Rouge.

Texte: Pierre Duchesne, Conseiller en assurance des particuliers
La Capitale assurances générales

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